N'OUBLIE JAMAIS QUI TU ES
Y a dans tes yeux de la lumière
L'espoir de pouvoir encore faire
L'été au milieu de l'hiver
On ne voit rien de la misère
Quand les oiseaux volent à l'envers
C'est dans un' chambre d'hôpital
Traqué par un mal infernal
Que tu viens pour te fair' la malle
Toi dont j'entends le cur qui râle
Qui saigne, qui veut encore aimer
Mais n'oublie jamais qui tu es
Tu croyais ce qu'on te disait
Faut-il mentir pour mieux rêver
Un virus çà n'a pas de forme
Il est venu pour que tu dormes
Toi qui, toujours, vécu hors-norme
Le bonheur te ferait pleurer
Et on maquillera la vérité juste un peu pour te
protéger
Et dans mes bras pour te bercer
Qu'il t'es difficile d'aimer
Mais n'oublie jamais qui tu es
Tu dis que tu as trop souffert
Pour des gestes qui t'ont offert
L'image même de l'enfer
L'amour jamais ne vient du ciel
La mort n'a pas le goût du miel
T'as trouvé ce que tu cherchais
T'as plus le temps de t'inquiéter
C'est le jeu qu'il te faut jouer
Les miroirs faut pas les voiler
Avancer pour ne pas crever
Mais n'oublie jamais qui tu es
L'amour n'est pas ce qu'on en fais
Renverses donc le sablier
C'est ta mémoire qu'on va pleurer
Ne plus jamais croire aux reflets
Mais n'oublie jamais qui tu es
Le jour où je te rejoindrai
Au pays des hommes couchés
Là-bas entre vents et marées
Nos larmes on les aura séchées
On oubliera qui on était
On oubliera qui on était..
Paroles : Jean Guidoni
Musique : Michel Legrand
Universal Music Publishing & Editions Do Diese
©
1995 avec l'aimable autorisation des
Editions Universal Music Publishing.
LE MASQUE
C'est dans un
cinéma
Que tout a commencé
Le hasard a ses lois
Qu'on ne peut détourner
Le ciel était
brûlant
En cet été étrange
Les murs étaient suintants
Et je cherchais un ange
Un visage et un
corps
o je projetterais
Mes désirs, mes remords
Mes culpabilités
je m'installais
ainsi
Dans un fauteuil usé
Qui sentait le moisi
Et la sueur mêlés
Soudain le projecteur
Se mit à ronronner
Et distiller l'horreur
D'un film série B
Des flammes jaillissaient
Sur un bûcher dressé
Et des bourreaux gantés
Venaient s'agenouiller
Avant de torturer
Comme ils savent le faire
Pour Dieu, cet insensé
Des amants et des frères
Tu m'apparus alors
Barbara c'était toi
Plus belle qu'un trésor
Qu'on destine à des rois
Tes yeux hallucinés
Ta bouche maquillée
Venaient me supplier
En un cri déchiré
De repousser le
masque
Que l'on voulait clouter
Sur la chair déjà flasque
De sorcière mal-aimée
Qui parlait au
démon
La nuit d'envoûtement
Hurlant sa déraison
Sur la couleur du sang
Dont la respiration
Spasmodique et blessée
Comme une malédiction
Venait se consumer
Devant moi ébloui
Qui découvrait les charmes
Sur cet écran sali
Où s'écoulaient les larmes
Que dire encore
de toi
Déesse d'épouvante
En qui je crus cent fois
Cette nuit qui me hante
Reparler de tes
seins
Et encore de ta peau
Et dire combien tes liens
Me semblèrent les plus beaux
Je ne pus t'approcher
Dans cette obscurité
Et pour pouvoir t'aimer
Alors je m'embarquais
Pour des danses
macabres
Où des amants maudits
Se tuent avec des sabres
Et des vierges rougies
Et pour des messes
noires
Où des barons vampires
Surgissent de la moire
Pour venir t'accueillir
Mais tu revins
point
Barbara, désormais
Ce style était le tien
Tu l'avais emporté
Plus loin que
les studios
Dans les villes lointaines
Et moi comme un idiot
Je pleurais sur ma peiner
C'est dans un
cinéma
Que tout a commencé
Le hasard a ses toi
Qu'on ne peu détourner
Tu as brûlé
ma vie
En passant devant moi
Tu as marqué mes nuits
De mille cris d'effroi
Et quand je me
regarde
Dans un miroir le soir
Je souris, je me farde
Aux tons du désespoir
Et je place ton
masque
Le masque du démon
Sur mes yeux et mes frasques
Et je bois, et je bois
Et je bois à toit nom
BARBARA
Dédié
à Mario Bava et Barbara Steele
pour le film : "Le masque du démon"
Paroles : Jean Guidoni et Gayram
Musique : Michel Legrand
Universal Music Publishing &
Editions Do Diese
©
1995 avec l'aimable autorisation des
Editions Polygram Music.
LE ROI DES OCEANS
Je suis le roi
des océans
Et je vogue où les vents violents
De haine vont armer ma colère
Au loin, vers des lieux solitaires
Où déjà commence la mer
Et je le crie sans un remord
Que de l'écume viendra la mort
Je suis le roi des océans
Moi le dernier
batard vivant
D'une ivrogne et d'un chien errant
Les vagues ont ridé mon visage
C'est votre terre qui fait naufrage
Je suis le roi
des océans
Celui que vous avez créé
Dans vos mémoires il y a longtemps
Mais que vous avez oublié
De mon royaume
qui surgit
S'échapp' nt enfin des flammes vives
Qui viennent vous brûler l'esprit
Du jet brûlant de ma salive
Vos femmes, je
viens les éventrer
Je vais leur déchirer les seins
Même si vous me lèchez les pieds
Je leur ferai courber les reins
Je vais construire
pour vous des camps
Où j'enfermerai vos raisons
Où vous crierez - je vous le dis
Sous le fouet, sans oraison
Vous avez entassé
du vent
En chantant pour la liberté
Des richesses faites sur le sang
Où était la fraternité ?
Vous avez cru
au Paradis
En vous parlant de vérité
Mais vous n'avez jamais compris
Qu'il n'y a pas d'égalité
Il était
temps que je paraisse
Pour qu'enfin éclate la haine
Et pour qu'on célèbre la messe
Du désespoir sur cette scène
Déjà
se dressent contre les cieux
Des incendies - des enfants crient
Dans vos villes et dans vos banlieues
Soyez maudits - et moi je ris
Et pour que naisse
ici la mort
Je vais reprendre le pouvoir
Pour vous montrer que dans l'aurore
Il y a encore des crématoires
Réveillez-vous
ce soir mes frères
Rejoignez-moi dans cet enfer
Que vous avez fait sur la terre
A force de trahir vos pères
Osez toujours
être vous-même
Livrez vous à la délation
N'ayez plus peur car plus on aime
Plus on court à sa perdition
Je suis le Roi
des océans
Celui que vous avez créé
Entendez-vous ce soir mon chant
Dans la nuit de l'éternité
Il n'y a plus
rien à espérer
Vous pouvez maintenant hurler
Et si vous avez des regrets
Sachez que tous les jeux sont faits
Paroles : Jean
Guidoni et Gayram
Musique : Michel Legrand
Universal Music Publishing &
Editions Do Diese
© 1995 avec l'aimable autorisation des
Editions Polygram Music.
LES CONCUBINES DE LA GLOIRE
Les concubines
de la gloire
Bronzent leur petit cul
Au soleil du pouvoir... voir... voir... voir
De Matignon à l'Elysée
Elles baladent leur teint hâlé
Sous des tailleurs pastéllisés
D'un il
barbare et avisé
Si elles ne sont qu'ignorance
C'est qu'elles ont l'âme qui pense
Les concubines ont leur secret
on dit d'elles : quelle rigueur
Et si leur nuit n'est que labeur
C'est qu'elles éteignent les ardeurs
De nos dignes gouverneurs
Dans leur valise
diplomatique
Il y a des secrets mirifiques
Sous la semelle de leurs souliers
Il y a des virus indiscrets
Les concubines
de la gloire
Bronzent leur petit cul
Au soleil du pouvoir... voir... voir... voir
De Matignon à l'Elysée
Elles cachent leur cruauté
Sous un maquillage léger
Entre leurs seins
de porcelaine
Verrouillés de lourdes chaînes
Du sang qu'on n'aura pas chauffé
Des décrets pas encore signés
Quand elles passent
à la télé
Elles nous font croire que c'est l'été
Leur déshonneur elle le foule
En caquetant comme des poules
D'un rien, elles
font des confitures
Les concubines ont la peau dure
Et le désir insensé
De connaître un jour le succès
Les concubines
de la gl
Bronzent leur petit
Au soleil du pouvoir ... voir ...
voir...
De Matignon a l'Elysée
Elles roulent de leurs doigts ingénus
Le bout des seins de nos élus
Elles étalent
leur grain de peau
Aux pages centrales des journaux
on leur pardonne ces maladresses
Nos Présidents ont leurs faiblesses
Elles parlent
avec force et vigueur
Car de peur qu'on les oublie
Elles ouvrent à tous leur lit
Pourvu qu'il y ait un préavis
Dans les couloirs de ministères
Quelles parties de jambes en l'air
Quelques ministres,
elles se sont fa
Nos concubines ont la santé
Les concubines
de la gloire
Bronzent leur gros cul
Au soleil du pouvoir ... voir ... voir
... voir
Elles ont si bien travaillé
Que les voilà récompensées
Elles sont devenues déput ... ée
Paroles : Jean
Guidoni
Musique : Michel Legrand
Universal Music Publishing & Editions
Do Diese
© 1995 avec l'aimable autorisation des
Editions Polygram Music.