PIERRE PHILIPPE

l'auteur-concepteur

II est né à Paris Porte de La Chapelle, en 1931 d'un milieu mi-paysan mi-prolétaire, mibeauceron, mi-alsacien, sans aucun artiste connu dans ses familles.
Par bonheur, ses oncles et tantes adorent le music-hall, leur opéra à eux, et l'emmènent dès son plus jeune âge applaudir Fréhel, Damia, Lys Gauty et Mireille. II n'oubliera jamais ces premières émotions, même s'il choisit, au sortir du collège, de se consacrer à la peinture et, très vite, à la décoration théâtrale. Cette voie le conduit à celle de la danse moderne : il est, durant dix ans, régisseur et décorateur des danseurs Françoise et Dominique.
Mais une autre de ses passions, le cinéma, l'entraîne vers d'autres horizons. II commence en 1955 une carrière de journaliste cinématographique, d'attaché de presse pour festivals de courts-métrages et d'animation, Tours et Annecy, jusqu'en 1968. C'est à cette date qu'il saute le pas et, après quelques courts-métrages (dont un premier avec Valeska Gert, "La Bonne Dame") entame une autre carrière, celle de cinéaste et de téléaste. Un long-métrage en 1969, "MidiMinuit" et une kyrielle d'émissions de télévision "culturelles" avec Hélène Martin ou Francine Mallet, en passant par l'incontournable "Dim Dam Dom" de Daisy de Galard.
Il écrit pour les autres : François Reichenbach, Roger Coggio, Jean-Claude Brialy (le sketch de Barbara dans "l'Oiseau rare"), Carlos Diegues ou Daniel Schmid.
En 1976, il commence une fructueuse aventure au sein de la cinémathèque Gaumont : restaurer et mettre en valeur, sous toutes les formes imaginables, le patrimoine de la grande maison. 11 en sortira des émissions de télévision ("Le Grand Album" avec Jacques Martin) et de prestigieuses revisitations : "l'Atalante" de jean Vigo, "El Dorado" de Marcel L'Herbier ou "L'Enfant de Paris" de Léonce Perret. Quinze années d'efforts et de bonheur dans la mine abandonnée du cinématographe d'avant 1940. 11 réalise en outre, dans ce même cadre, deux longs-métrages : "Mille et une Marguerites" en 1986 et "G comme Gaumont" en 1994 tout en s'essayant au "grand documentaire" avec "Angkor, la Gloire et l'Oubli" en 1985.
C'est en 1977 qu'il est amené à rencontrer lngrid Caven et à adapter pour elle, en français, cinq chansons de Rainer Werner Fassbinder. On connaît la suite, et sa collaboration avec jean Guidoni qui commence deux ans après et, après une interruption de 10 ans, reprend en 1999. Mais Pierre est coiffé de casquettes multiples. II peut s'adonner au théâtre : "Salle Obscure" en 1984, à l'essai : "La Tchécoslovaquie" de la collection "Petite Planète" en 1966 ou au roman : "La Passion selon Peter" en 1987.
En 1992, sa rencontre avec la chanteuse Juliette lui donne l'occasion de reprendre le chemin des théâtres et des studios d'enregistrement. Cela culmine en 1996 avec le spectacle "Rimes Féminines" et les douze chansons de l'album éponyme qui assurent à Juliette la "Victoire de la Musique".
Le cinéma et la télévision continuent : "Le Roman du Music-hall" pour Arte, "Les Enfants de Lumière" pour le Centenaire du Cinéma et à partir de 1988, diverses rubriques pour le "Métropolis" d'Arte et des soirées thématiques : "Le Regard Clair" pour le centenaire du cinéaste et "13 journées dans la vie de Pablo Picasso", trois heures "nominées" pour les Sept d'Or en 2000.
Depuis trois ans, Pierre écrit un "gros" roman qui conjugue l'ensemble de ses activités et de ses passions, associées à sa vie de spectateur de music-hall depuis sa tendre enfance.
Ce sera, s'il parvient jamais à terminer ces innombrables pages, "l'Air et la Chanson."

Pierre Philippe : www.chez.com/pierrephilippe/