C'était il y huit ans. Le début des années 80, une éternité... Lui le Marseillais marchait dans la grande ville. Et moi, le Niçois aussi... j'ai eu alors la chance de croiser ses pas, ici, dans ce Théâtre en Rond où nous sommes quelques uns à revenir comme en pèlerinage. Oui, à l'époque, ça devait s'appeler le Théâtre en Rond. Avant que le lieu ne subisse un lifting et ne soit rebaptisé. Il y a eu le coup de foudre bien sûr. Mais au-delà, quelque chose de plus étrange, de plus brutal, de plus à vif. Le choc de ces fantômes partagés: présence des morts, parfums nauséabonds de ces époques troubles qui nous ont accouchées. Trénet passait par là avec ses faunes; ce légionnaire côtoyait un drôle de vieux grand-père de France, l'ex-maréchal Pétain; il y avait Djemila dont on ne savait vraiment si elle était une beur des Halles ou si elle sortait tout droit d'un bordel algérois de Duvivier! Il existe une aristocratie de tombés de l'époque qui vit comme cela à la fréquentation des fantômes. Fantômes les plus divers au magasin des accessoires de notre mémoire; les plus flamboyants; les plus sombres; les plus kitsch; les plus abjects aussi. Amant furtif mais conséquent de tous ces fantômes, Guidoni n'est pourtant pas un nostalgique professionnel, et c'est ce qui m'attache à lui aussi. Sa nostalgie n'est pas univoque, l'exemple de tant d'autres. Elle n'est pas polissée/policée. C'était il y a huit ans, je crois. Nous continuons à marcher dans la ville. Avec toi, Jean. Georges-Marc BENAMOU |
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J'observe depuis quelques années, quelques spectacles, incrédule et quelque peu, étonné, l'image que les autres, vous autres, enfin le public me renvoyez, image nette et pourtant si floue de l'artisan de la chanson que je m'efforce d'être. Quelques années, quelques
spectacles à me poser des questions qui se régénèrent
avec une telle vigueur que bien souvent elles me laissent ivre
d'incertitude. Ce nouveau spectacle, c'est moi, revu et corrigé par mes doutes, mes erreurs, mes faiblesses, mes souffrances et mes joies... Pour celui-ci, j'ai choisi d'abord l'instrument que je préfère; le piano, il y aura deux pianos pour être précis, et deux pianistes pour être encore plus précis : Shinji URAKAKE et Tatsuya Hayashi
à qui je souhaite la bienvenue. J'ai demandé à
Michel CYWIE de poser sur trois nouveaux textes ses mélodies. Je donne un coup de chapeau à Monsieur PREVERT. Je remercie mon vieux complice TOM (Gérald IRTHUM) de bien vouloir envoyer ses lumières pour animer le décor. Pour le son Alain SEBAOUN sera présent et j'en suis heureux. Alors, fatalité, on m'a demandé de revenir chanter là où pour la première fois, il y a cinq spectacles, j'ai osé me montrer tel que j'étais ou tel qu'un jour je pourrais être, merci Alors, peut-être qu'avec un peu de chance, vais-je apercevoir en entrant sur cette scène, celui que j'étais, qui m'attendra pour me tenir la main ou alors, magie du théâtre, ce sera celui que je suis devenu qui lui soufflera quelques conseils. Je vous souhaite une bonne et douce soirée. Jean GUIDONI. |
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En Novembre 1980 c'est au théâtre
en rond, fermé depuis plusieurs années, que tu
t'imposes au public parisien. Ces écoles travaillent au sein même de l'ex-THEATRE EN ROND; cet ancien théâtre, nous ne pouvions pas le pas le laisser seul. Nous nous devions de le faire revivre, de lui redonner sa vocation première ; c'est ainsi que L'ESPACE EUROPEEN est né en Octobre 1988 avec 2 pièces : - "LA FACE CACHEE D'ORION" Mais c'est toi, JEAN qui va redonner ses lettres de noblesse à ce Music-hall si longtemps oublié, car je sais que tes spectacles offrent des ambiances rares qui tracent la route entre la descente aux enfers et les crimes de la folie quotidienne, parce qu'il, parce qu'il y a de la folie dans les soirées. Merci Jean d'être avec nous pour cette aventure. Jean Claude AUCLAIR. |
Marcia Ann Bartley. |
A L'ESPACE EUROPEEN Avec Marcia Ann BARTLEY ETUDE CONTRE REVOLUTIONNAIRE
(Michel PREZMAN) ARRANGEMENTS MUSICAUX DE SCENE
: Michel PREZMAN Le bouquet de fleurs est conçu
et réalisé par Annick VERDUSEN |
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Alors à force de faire de dire qu'on
est seul Jean Guidoni. |